Madagascar, un pays en difficulté

          Madagascar est une île de près de 600 000km² (équivalent de la France et de la Belgique réunies) où habitent environ 20 millions d’habitants. Au-delà de ses paysages merveilleux et de sa richesse en termes de faune et de flore (80% des espèces sont endémiques), ce pays connaît de graves problèmes de société. Depuis plus de 20 ans, la situation politique à Madagascar est des plus instables. L’aide des pays étrangers a été suspendue, affaiblissant encore plus une économie déjà peu solide. Cette instabilité entraîne aussi une hausse de l’insécurité dans le pays, avec des vols, des enlèvements voire des meurtres. Aujourd’hui, l’IDH (Indice de Développement Humain) de Madagascar est classé 151eme sur 187 et le taux d’alphabétisation n’est que de 75%. 

          Tous les enfants ne peuvent pas aller à l’école, et c’est encore plus visible chez les jeunes filles. De nombreux enfants sont obligés de commencer à travailler très tôt pour aider leur parents à subvenir aux besoins de la famille. Certains sont aussi chassés par des parents qui n’ont pas les moyens de les élever et de les nourrir. D’un point de vue économique, le PIB par habitant y est de 989$ et plus de 68% des habitants vivent avec moins de 2$ par jour. L’absence de vraies routes, de voies de chemin de fer est un frein supplémentaire au développement d’une industrie dans le pays. 

          L’accès à l’eau et à l’électricité est encore très partiel. Seul 23% du territoire a accès à l’électricité, et principalement dans les zones urbaines. Les services publics n’ayant pas les moyens de faire face à la demande toujours grandissante, les prix de l’électricité s’envolent. De même, 7 personnes sur 10 n’ont pas un accès régulier à l’eau potable, et 4 ménages sur 10 n’ont pas de solution d’assainissement. Ici aussi, le monopole qu’exerce la société publique JIRAMA implique des prix élevés et en augmentation constante (hausse de 18 à 25% en 2013).